L'auberge du Soleil Levant

Hans relacha son étreinte sur sa compagne d'enfance.

-Alors Armakar, je serais bien curieux de voir tes progrets, que dirais-tu d'un entrainement amical?

Il se tourna vers Kalar.

-Vous pouvez venir aussi sire.

-Qu'en dites-vous?

Armakar répondit à Hans :

- mais bien sur que je veux! J'ai bien envi de m'entrainé à nouveau avec toi. Je suis prêt à partir à l'instant.

-Fort bien.

Se tournant vers Yuno:

-Vous me contacterai quand vous aurez besoin de moi.

Petite révérence.

Ils quittèrent l'auberge.

Yuno regarda les deux jeunes sortir à l'extérieur de l'auberge. La pratique, quoi de mieux pour devenir meilleur au combat. La théorie est peut-être bien belle, mais rien ne vaut 10 ans d'expérience avec une épée. C'était bien normal après tout à leur âge d'aller se pratiquer. Ils ne souhaitent que d'aventures et d'actions. Bientôt ils en auront, très bientôt. L'armée de mort-vivant approche, de plus en plus. On peut sentir leurs pas faire trembler le sol. Ils seront là bientôt. Peut-être sont-ils déjà là, peut-être attendent-ils le bon momment pour faire surface, la faille dans la défense de la ville. Seule une chose clochait dans tout cela, Alezar n'avait jamais mentionné l'armée de mort-vivant. Ils se préparaient eux aussi. Comme si cette armée, ce n'était pas lui qui la commandait. Peut-être avait-il perdu le pouvoir sur les morts-vivants ? Peut-être est-ce simplement une ruse pour faire croire aux hommes que leur armée n'est pas une menace. Comment savoir ?

Hans entra dans l'auberge en compagnie d'Armakar. Il se dirigea vers Yuno.

-Bonjour maitre, j'aurais une requete a vous demander. À moins que nous allions bientôt à la rescousse de vos ancien paladin, nous avions pensé faire une visite à Neutralia. Qu'en dites-vous?

Avant même que Yuno ne réponde, Hans fut prit d'un mal de tête épouvantable. IL poussa un petit cris et fut tout à coup prit d'étourdissement.

*Mais qu'est-ce qui m'arrive?*

-Je doit me rendre à ma chambre à coucher, j'ai mal a la tête.

Hans n'avait pas du tout l'air malade, quelques secondes plutôt il s'entrainait au combat, maintenant, il avait l'air... préoccupé...

Avant que ses compagnons ne puisse réagir, il monta l'escalier qui menait aux chambres, il entra dans la première au bord.

IL s'étendit dans son lit, où il fit un rêve très étrange, mais au réveil il ne s'en rapellais plus du tout. Se fut un sommeil très mouvementé, et qu'en il se leva, il n'avait qu'une idée en tête. Une idée des plus étranges: peindre son armure en noir...ll y passa le reste de l'après midi. Heureusement la porte était barré à clef, personne ne pourrait le surprendre dans ce sacrilège.

Malgré son silence, on voyait bien que Sariah était enchantée de voir la troupe qui s'était formée aussi rapidement. Elle avait beau peu les connaître pour la plupart, elle sentait qu'elle pouvait leur faire confiance. Ainsi, quand Hans proposa à Yuno de se rendre à Neutralia, elle sourit à l'idée d'un petit voyage: ça lui ferait du bien! Mais son sourire enjoué disparut aussi vite qu'il était arrivé, car son ami d'enfance eut une réaction tout à fait inattendue! Par réflexe, elle s'avança vers lui.

"Hans?! Mais qu'est-ce que--"

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que, déjà, il partit en direction des chambres. Pourtant, il semblait en très bonne santé; il venait tout juste de s'entraîner avec Armakar! Le visage de la prêtresse trahissait son inquiétude. Jamais il n'avait agi de la sorte... Avait-il autant changé en cinq ans?

Elle s'assit à une table, lançant régulièrement quelques coups d'oeil en direction des escaliers. Elle n'osait pas aller voir ce qu'il avait, et pourtant...

Armakar lui aussi se trouvait bien inquiet de la situation ou se trouvait son ami. Il faisait les cents pas dans l'auberge et attendait impatiemment le retour de son ami. Après quelques minutes, il se dirigea vers la chambre de Hans et cogna trois bons coups sur la porte de bois.

- Hans qu'est-ce qui t'arrive? S'il te plait répons moi.

Armakar attendit qu'Hans lui ouvre la porte.

Hans n'attendit pas la voix, car il dormait.

(HJ: J'ai dit qu'il dormait une bonne partie de l'après-midi et que après cela il se réveillait. Il ne t'entend pas.)

Sariah attendit pendant une bonne partie de l'après-midi, se rongeant les sangs de plus en plus à chaque minute qui passait. Toutes sortes de scénarios, du meilleur au pire, se formaient dans sa tête, même si elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui aurait pu mettre Hans dans cet état. N'en pouvant plus, elle se leva et monta vers les chambres, déterminée à savoir ce que son ami avait.

Elle cogna trois coups à la première porte au bord, en espérant bien que ce soit la bonne.

"Hans? Ça va? Je t'en prie, réponds-moi!"

Hans allait ouvrir la porte à son amie d'enfance, mais il réalisa ce qu'il était entrain de faire. Il rangea tout dans un tirroir en disant:

-J'arrive dans une minute Sariah.

Il lui ouvrit un peu la porte et sortit la voir.

-Qu-est-ce qu'il y a?

"Oh... je..."

Elle s'arrêta dans sa réponse. Hans avait l'air de se porter mieux maintenant. Probablement que son repos lui avait fait du bien. Cependant, il y avait toujours une part de doute qui restait...

"Je voulais juste savoir si ça va mieux qu'il y a quelques heures..."

Hans tenta de la rassurer.

-Oui, ça va mieux, mais j'aimerais rester seul encore un peu pour... me reposer.

"Si tu le dis..."

Sariah était soulagée, mais il restait toujours une petite part d'inquiétude. Elle tenta intérieurement de se convaincre qu'il avait raison, que tout allait bien... mais cette parcelle de doute restait, persistente.

"Fais attention à toi, Hans. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive de mal..."

Sur ces mots, elle redescendit en bas.

Hans referma la porte. Il s'assit sur son lit et entra en... transe. De temps en temps il hochait la tête, comme si il approuvait. Cela dura une bonne heure, où tout ce qu'il fit, fut d'approuver à intervalle régulier.

Après ce laps de temps, il se leva et fouilla dans son tirroir. Il prit son armure. Elle était maintenant d'un noir de jais uniforme. Il la rangea à nouveau.

*Beau travail*

Il sortit un morceau de parchemin, ainsi qu'une plume. Il tailla sa plume, et d'une écriture fine et rapide il se mit à écrire.

C'était des choses peu cohérantes qu'il écrivait. On aurait dit une liste de choses à faire.

*Il ne faudra pas oublier de l'emmener celle-là*

Kalar fut vraiment surpris de toute l'agitation que Hans déployait un peu plus et il lancait un sort pour détection du mal.

(HJ: Tu ne peux pas etre ici et a Neutralia en même temps Kalar)

Quand la nuit fut très noir, Hans prit une décision: il quitterait les terres de lumière cette nuit même. Son rêve l'avait obnubilé, son but était maintenant d'y répondre. Dans son rêve, c'est une voix qui lui demandait de venir le sauver. La voix était prisonnière dans les terres sombres.

Hans rassemblat ses affaires, revêtit son armure et se leva. Il laissa ses objets religieux voué au culte de Saint-Gadok sur son lit. Il accrocha son épée à sa ceinture et ouvrit la porte de sa chambre, faisant le moins de bruit possible. Il descendit en bas, toujours silencieux et quitta l'auberge.

Il avait oublié son parchemin sur son lit. Malheureusement, il ne s'en rendit pas compte.

Dans l'écurie, il prit un cheval à la robe noir de jais. Personne ne remarqua son emprunt, car Hans ne voulait pas qu'on sache qu'il partait. Il laissa l'argent sur un bureau à la sortie de l'écurie.

Il enfourcha le cheval et c'est à ce moment qu'il entendit un palefrenier dire:

-Qui est là?

Hans partit au galop. Il s'arreterait dormir à Neutralia et partirait pour les terres sombres par la suite.

Depuis maintenant 3 jours qu'il voyageait sans relache. Et il fit claquer les porte de l'auberge.

- SARIAH OU ÊTES VOUS HÉ HO JE DOIT VOUS PARLER J'AI REPÉRER UN SALE TYPE QUI AVAIT L'AIR HUMAIN ET QUI SE DIRIGEAIT VERS LA CITÉ DU CHAOS.

Sariah fut prise d'un sursaut et fut réveillée par la voix forte de Kalar. Un sale type qui se dirigeait vers la cité du chaos? Ça avait l'air urgent, en tout cas! Elle se posta en haut des escaliers et dit assez fort pour que le paladin l'entende:

"J'arrive tout de suite, Kalar!"

Avant de redescendre, elle entra dans la chambre de Hans, pour s'assurer qu'il se portait bien. À sa grande surprise, celle-ci était vide... à l'exception de certains objets religieux, vénérant Saint-Gadok!

* Ce... ce n'est pas normal... Il ne les laisserait jamais traîner de la sorte... *

Elle s'empressa de les ramasser, ce qui calmait son esprit déjà empreint d'une totale confusion. Normalement, quand on part, on en parle aux autres! Pendant sa besogne, elle tomba sur un parchemin. Visiblement, c'était l'écriture de son ami d'enfance. Piquée par la curiosité, elle le ramassa... et, en le lisant, poussa un cri de stupeur! C'était une liste de choses à faire... dont celle de se rendre à la ville du chaos! Hans les avait-ils trahis? Lui, aller dans la ville du chaos... pour visiblement travailler du côté du mal?!

* Non... non... par Saint-Gadok, dites-moi que je fais un cauchemar! *

Elle redescendit à la hâte rejoindre Kalar. Sa voix tremblante trahissait son état de choc.

"Kalar... Votre "sale type"... je sais de qui il s'agit..."

Elle lui tendit la liste, puis s'effondra aux sol, tentant de retenir ses larmes. Des larmes de fureur et de tristesse...

Kalar ne broncha pas.

- Je vois...Hans, je ne le connait pas beaucoup mais jamais un paladin ne deviendrait un suppot du mal.

Il prit Sariah dans ses bras.

- Je le sauverait avec votre aide même si votre coeur a l'air déjà prit.

Il refoula une larme et prit son marteau de guerre fermement dans ses mains.

- Mais un paladin est un paladin je dit À TOUT LES PALADINS EN AVANT POUR KARHNASER !!!

Armakar, qui fut réveillé par tout le bruit, entendit les paroles de Kalar.

- Non Kalar, ce serait du suicide de se rendre à la ville noire. Je ne sais pour quelle raison Hans veut se rendre à la ville noire mais je ne pense pas que se soit une bonne idée que d'aller le chercher. Je pense qu'il serait préférable d'attendre et de voir ce qui va se passer. Personnellement je compte me rendre à Neutralia. Peut-être que Hans y sera encore. Je pars demain, mais pour l'instant, je voudrais dormir malgré la bien triste situation.

Armakar retourna à sa chambre et se coucha. Il ne passa pas une bonne nuit à cause de l'inquiétude. Le lendemain il partit pour Neutralia à dos de cheval comme il l'avait dit.

"Je... je suis d'accord avec Armakar."

La voix de la prêtresse s'efforçait de rester calme, mais celle-ci eut bien du mal à dissimuler ses sanglots.

"J'ai beau apprécier votre aide, Kalar; j'ai beau avoir une grande volonté de le retrouver... mais aller en si petit nombre dans la cité du chaos serait du suicide. Je crois bien que nous n'ayons pas d'autre choix que d'attendre et espérer... une solution plus douloureuse moralement, mais plus sage..."

Elle essuya les larmes qui ne tardaient pas à couler sur ses joues, et reprit le parchemin.

"J'irai peut-être à Neutralia demain, moi aussi. Pour voir si Hans est là, et peut-être aussi pour tenter de trouver une solution... Je garderai précieusement cette liste, tout à coup qu'elle nous serve... Bonne nuit à vous tous..."

Sariah remonta dans sa chambre dans l'espoir de trouver le sommeil, mais le torrent de larmes qu'elle versait l'y en empêchaient. Elle ne pouvait toujours pas y croire... C'était un cauchemar, elle allait se réveiller le lendemain et il allait être là, comme hier... Mais le matin qui s'était pointé, quelques heures plus tard, révélait le contraire...

Prenant ses affaires, les objets religieux de son ami d'enfance et la liste - qui lui serait probablement utile - elle sortit de l'auberge. La nuit lui avait fait faire une promesse intérieure...

* Il n'est plus question de reculer... Hans... Nous te sortirons de là, je te le promets. Et si ma vie en est le sacrifice, telle sera mon offrande! *

Sur le dos d'un destrier blanc comme neige, sa cape mauve flottant au vent, elle partit vers Neutralia...

Pendant la nuit Kalar avait réfléchi longuement sur les sentiments qu'il éprouvaient pour Sariah. Certe qu'il était fou amoureux d'elle, il la voyait partout et l'envie quelle soit à ses coté occupait toute ses pensées. il se coucha finalement et pleura en silence.

Le lendemain matin il se leva tôt et remarqua que Sariah n'était plus là et il s'élanca à sa poursuite à Neutralia.

Ellian entra dans l'auberge et alla directement au comptoir. Il commanda une chambre et alla directement s'étendre, demain, il avait longue route à faire.

Ellian sortit de l'auberge du soleil levant après un petit déjeuner copieux. Il alla voir le tavernier et lui demanda une carte de la région pour se rendre à Neutralia. Celui-ci répondit qu'il n'en avait pas, mais il lui explqua le chemin fort simple à faire.

-Merci bien monsieur.

Il quitta l'auberge avec toute ses affaires et l'épée. Il passa au temple et posa sur l'autel un papier:

-L'épée est entre de bonne main...

Il enfourcha sa monture et quitta la ville.

*Espérons que tout aille comme prévue*