L'auberge du gnome endormi

Kalar fut ravi de la réponse bien que l'entrain y manquait.

- Je sens que récupérer Hans ne sera pas facile il va falloir tuer...milady serez-vous prète à affronter le mal.

Armakar lu attentivement la lettre. Il fut aisé de déceler la tristesse et le désarroi sur son visage. Il s'assit et réfléchit à tout se que cela signifiait. Alors décourager il dit:

- Alors...Hans est vraiment passé de l'autre côté. À l'heure qu'il est il doit déjà être rendu à Karnhaser.

Plus il pensait à son ami plus il était malheureux. Il ne s'était pas attendu à une trahison aussi soudaine et aussi violente de la part de son ami. Comme prit par une soudaine fureur il se leva et quitta l'auberge.

"J'ai promis à moi-même... Promis que je le retrouverai. Même si, pour ça, il faut que la mort vienne me chercher..."

Sariah resserra les poings tandis que les récents événements défilèrent dans sa tête dans une série de flashs. Comment avait-il pu les trahir aussi vite? Avait-il autant changé; avait-elle oublié de déceler quelque chose, un signe, qui aurait pu les avertir du danger?

"Tout va si vite... mais il n'est plus question de reculer. Hans est parti à Karnhaser maintenant, il est peut-être déjà trop tard... J'ai toujours été réticente à tuer... mais si c'est ce qu'il faut faire... je le ferai."

Cela se voyait: sa colère et sa tristesse se métamorphosaient en une détermination comme elle n'en avait jamais eue auparavant.

Un peu plus tard, fatiguée d'attendre, elle se leva et sortit de l'auberge...

Personne ne s'en doutait... De toute façon, elle ne voulait que personne ne s'en doute...

Pendant tout le temps qu'elle avait été à l'auberge, Sariah avait tout préparé. Dans un petit coin de la chambre, quatre bougies blanches, allumées, était disposées en rond minutieusement, à égale distance. Le tout était posé au milieu d'un cercle tracé à la craie et orné de runes sacrées, un cercle disposé de façon à ce que les rayons de lune éclairent son centre.

La prêtresse, les yeux fermés, assise en tailleur devant le cercle, face à la lune, préparait déjà sa prière, son rituel. Peut-être Saint-Gadok lui-même pourra répondre à sa question, clarifier son esprit déjà confus et nébuleux. Et, cette cérémonie, elle avait voulu l'accomplir seule: ses compagnons étant déjà assez mal en point comme ça, elle voulait qu'ils se reposent, qu'ils aient au moins l'âme tranquille pour un instant...

Quelques minutes plus tard, elle ouvrit les yeux et récita, d'une voix douce, mais claire:

"Ô Très Haut Saint-Gadok... Noble héros de Lumière, Vous qui avez toujours veillé sur moi... Encore une fois, ma voix et ma foi d'humble mortelle implorent Votre miséricorde et Votre Lumière divine dans ces temps de plus en plus sombres. Je le sais bien, vous voyez tout du haut de Votre Domaine, mais Hans, l'un de vos valeureux combattants, l'un de mes amis les plus précieux, a récemment été écarté du droit chemin. La noirceur l'a pris, sans crier gare... Et maintenant, mon corps et mon âme sont à sa recherche... Sans aucun succès..."

Elle retint une larme à ces mots, tentant de faire le vide dans sa tête, et continua sa prière.

"Que les rayons lunaires et la lueur de ces bougies, espoir lumineux dans les sombres ténèbres, soient mon offrande et Votre symbole. Je Vous en prie, Ô Saint-Gadok, Saint des Saints, dites-moi où est Hans. Que mon esprit s'éclaire de Votre Lumière, qu'elle m'envoie un signe..."

Une légère brise, d'une chaleur adoucissante, éteignit d'un coup les quatres bougies, ne laissant comme source de lumière que les rayons lunaires. Celui-ci devint de plus en plus brillant, de plus en plus blanc, jusqu'à former un cercle quasi-opaque sur le plancher de l'auberge. Dans celui-ci, Sariah y vit enfin le signe qu'elle cherchait désespérément...

( -HJ- Maintenant Hans, c'est à toi. Puisque c'est de toi qu'on parle, j'aimerais que tu me dises ce que Sariah voit, s'il te plaît! -HJ-)

Une fois la vision achevée, Sariah fut aveuglée par un puissant rayon de lumière, et revint brusquement à la réalité, là où elle se tenait il y a un instant. Ses yeux bruns teintés de vert s'ouvrirent brusquement... en laissant échapper un véritable torrent de larmes. Elle pleura... pleura sans arrêt, et, encore en état de choc, n'osa pas se retenir...

Il n'y avait aucun doute: Saint-Gadok Lui-même venait de le confirmer. Non seulement l'homme que Kalar avait vu au Mont Kalfur, sans le reconnaître, était bien Hans, mais lui et ses nouveaux alliés - ces êtres de ténèbres - l'avaient attaqué et presque laissé pour mort. La réponse qu'elle redoutait s'était concrétisée devant ses yeux, et plus clairement que jamais...

... Il fallait agir. Elle ne pouvait pas se résoudre à le laisser comme ça. Elle n'avait plus le choix. Sariah connaissait bien les risques: le choc, la colère, la plus profonde des tristesses l'avaient probablement rendue folle... mais elle n'avait pas le choix. Le temps pressait.

Le lendemain, plus rien ne restait de son passage à l'auberge, cette nuit-là. À l'exception d'une lettre, installée sur l'oreiller de son lit, que se lisait comme suit:

"Kalar, Armakar... Pardonnez-moi pour mon départ soudain...
Pas plus tard qu'hier, le Très Haut Saint-Gadok m'a révélé, par une vision divine, l'emplacement de Hans. Le temps presse... Non seulement il possède des alliés du côté obscur, mais il a même attaqué l'un des nôtres. Je suis partie au Mont Kalfur, dans l'espoir de le retrouver. Et si je ne vous ai pas averti, c'était pour ne pas vous causer plus d'ennuis: - ici, elle faisait clairement référence à Kalar - vous devez garder votre âme tranquille, ne serait-ce qu'un moment.
Encore milles excuses, mes amis. Que le noble Saint-Gadok veille sur vous...
- Sariah"

La prêtresse, elle, était déjà partie, en hâte, vers le Mont Kalfur. Son seul espoir...

Armakar revint dans l'auberge toujours pensant à l'affaire "Hans". Il y avais longuement réfléchis, il ne pouvait rien y faire.

Il demanda au tavernier si il avait vu Sariah et Kalar. Celui-ci lui répondit qu'il était partit au mont kalfur il me semble.

*Eh bien, je les attendrai...*

Mais en attendant, il n'avait personne avec qui parler. C'est alors qu'il vit un elfe, assit seul à une table.

*Sociabilisons!*

Il s'approcha de l'elfe en armure.

-Bien le bonjour monsieur, je peux m'assoir à votre table?

Ellian, plongé dans se pensées, fut surpris de voir apparaitre le paladin devant lui.

Voila bien deux heures qu'il attendait le mercenaire qui était sencé le rejoindre, et pas un seul signe de sa présence.

*Peut-être qu'il a eu des ennuies?*

-Oui bien sûr, je me nomme Ellian d'Arcadie, enchanté de vous connaître. Et vous?

Armakar s'assit et sourit, content de s'être trouvé compagnie:

-Je suis Armakar, un paladin du royaume de lumière. Et pourquoi êtes-vous si éloigné de votre royaume?

À ce moment, la prêtresse à la cape violette entra dans l'auberge. Elle semblait absente... pas en transe, mais ailleurs... Maintenant qu'elle avait compris; du moins, qu'elle croyait comprendre... Hans était maintenant un ennemi. Il ne croyait plus en Saint-Gadok. Il était du côté du Chaos, des Ténèbres, Ténèbres sombres et dangereuses... Pourtant, il n'était pas hostile envers elle, pas le moins du monde! Ce détail lui échappait. Seules ses croyances avaient changé, alors? Malgré tout, il pensait toujours à elle? La dent de loup dans sa paume en était la preuve...

*...Au moins... il n'a pas autant changé. Nous sommes ennemis... Et amis... Bien curieuse situation...*

Puis, retombant dans la réalité, elle aperçut Armakar, accompagné d'un homme blond. Un elfe... Cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas vu un de près... Malgré tout, elle s'approcha de son compagnon.

"Armakar! Je... vous allez bien?"

Elle ne voulait pas tout lui expliquer tout de suite. Elle devait rester calme...

Armakar vit l'épée tomber par terre, mais sur le coup, il n'y porta pas trop d'attention.

*Elle me dit quelque chose...*

Puis il vit entrer Saraih qui semblait un epu troublé.

-Ah Sariah! Tu es revenu! Tu me contera ton voyage...

Il sembla un peu nerveux.

-Je te présente Ellian, il vient d'arriver ici.

Il rajouta:

-Moi ça va... Et toi?

Il voyait bien que quelque chose clochait.

Sariah salua poliment l'elfe, en signe de respect.

"Je... ça..."

Elle hésita. Devait-elle tout raconter devant quelqu'un qu'elle ne connaissait pas le moins du monde? Elle resta là, sans savoir quoi faire ou quoi dire. Comment l'expliquer? Comment tout lui dire sans le blesser?

Ellian se leva et alla baiser la main de la dame, comme la tradition elfe le voulait.

-Je me nomme Ellian d'Arcadie, je suis un noble de la famille elfe, enchanté de vous connaitre.

Les elfes considéraient leurs race comme une grande famille, ou tout le monde était unis dans les ervice du bien. Les elfes avec une noire mentalité devenait des renégats et étaient bannis.

"...En...enchantée, Ellian d'Arcadie."

La prêtresse fut un peu gênée, et flattée à la fois; sentiment qu'elle ne laissa paraître par un sourire timide. Elle commençait tout juste à s'habituer à ces gestes de courtoisie de la part des hommes. Peut-être avait-elle été trop longtemps fermée au monde... qui sait?

Puis, elle se tourna vers Armakar; elle devait tout lui expliquer.

"Désolée, Armakar, mais je dois vous parler seul à seule."

Elle l'entraîna plus loin, hors de portée des oreilles indiscrètes des visiteurs, et commença:

"En allant au mont Kalfur, j'ai... découvert la vérité sur ce qui s'est passé. Hans a..."

Elle s'arrêta. Tout cela lui revenait, d'un seul coup... Tout ce qui s'était passé, tous ses souvenirs, lointains et récents... Elle eut une mine triste quand elle continua son récit:

"...Hans a changé de clan, contre son gré... En croyant sauver un lumineux à Karnhaser, il a été victime d'un enchantement. Et on ne peut rien y faire... il a déjà des alliés du côté des Ténèbres... il... il ne croit même plus en Saint-Gadok... "

Elle baissa la tête, espérant qu'Armakar ne le prendrait pas mal. Mais elle ne comprenait elle-même toujours pas. Ils sont ennemis... et pourtant, il pense toujours à elle. Sa personnalité ne semblait pas altérée le moins du monde, si ce n'était que de ces croyances. Déjà, d'autres interrogations envahissaient son esprit...

Armakar écouta ce qu'elle avit a dire et plus avançait son récit, plus une mine troublé se desinait sur le visage d'Armakar.

*Un enchantement...*

-Je crois que nous ne pouvons rien faire, il serait inutile de tenter de pénétrer la ville noire. Nous ne pouvons qu'attendre, souhaiter et prier.

*Dois-je lui apprendre d'autres nouvelles?*

Car Armakar venait de réaliser que l'épée de Ellian était celle de Yuno. Il fallait lui dire.

-Je crois que Ellian à l'épée de Yuno...

Dit-il en chuchotant.

Ce fut au tour de la prêtresse d'être surprise, pour la énième fois depuis le début de la journée, d'ailleurs.

"L'épée... L'épée de... Vous voulez dire...?"

Elle était sans voix. C'était théoriquement impossible! L'épée de Yunoshikamas était une épée de légende, la seule qui pouvait éteindre le plus redoutable des revenants sur ces terres: le roi Alezar La Main Noire lui-même... Le chef des paladins la traînait toujours avec lui, en temps normal - elle l'avait vue, lors de son arrivée dans l'auberge à Mishishiniwa.

Et pourtant... Un paladin ne mentait jamais, en règle générale. Surtout pas à un allié! Serait-il arrivé quelque chose à Yuno?

Cependant, Sariah décida de rester calme; pas question d'alerter l'auberge en entier!

"Écoutez, Armakar... Ça reste une supposition. Étrange, mais uen suppostion. Vous devriez vérifier... J'aimerais bien, mais je ne peux rien prouver, puisque je n'ai rien vu."

Armakar porta sa main à son front en signe de découragement.

-Il faut pourtant faire quelques chose! Nous devons savoir si ces intentions sont bénéfique pour les terres de lumière! Peut-être devrions-nous partir à la recherche de Yuno?

Il soupira.

-À je ne sais pas!